Articles

Article récent

La vie dans la contemplation • « Il était une fois… »

Image
  Il était une fois, une jeune femme buvait une tasse de thé au matin, sur sa terrasse dont les feuilles de vignes recouvraient le dessus. Calme et posée, elle vit alors une dame s’approcher, venue de l’arrière d’un figuier, vêtue de blanc d’un neige nacré, dont le foulard noué autour du cou flottait dans l’air frais de l’aube. Elle s’invita à la table, et prêta un doux regard à la jeune femme assise là depuis quelques minutes. Elle ferma les yeux, prit une grande inspiration en silence. Étonnée de cette présence, la jeune femme inclina la tête, en signe de son questionnement. La dame rit légèrement, avant de lui dire : « Quel beau matin, n’est-ce pas, celui d’une nouvelle vie qui sera tienne. Comment cela ?, répondit la vierge, interloquée. Je suis venue te donner le cadeau de la contemplation, ma chère., reprit-elle doucement, il est temps pour toi de t’éveiller à la vie, tu es prête., murmura la dame d’un ton tranquille. Je suis déjà éveillée à la vie, je pense, regarde moi...

L’intimité est une affaire de toucher

Image
  Le saviez-vous ? Nous parlons en métaphores afin de mieux comprendre les concepts abstraits pour l’esprit. Tout notre langage est gouverné par l’usage de la métaphore ; celle-ci se manifeste par image (ou figure) par la pensée.     Dans nos relations, la métaphore est également présente, particulièrement dans nos interactions. La première relation que nous construisons est celle mère-enfant, grâce à laquelle nous développons l’intimité. Il s’agit là d’une métaphore primaire laquelle s’engramme dans la mémoire, en résonance avec l’expérience corporelle du toucher (Kovëcses, 2004 ; 2010). L’expérience peau contre peau permet ainsi de créer et de considérer une relation affective. Ainsi, conceptuellement, au cours de l’enfance, il se dessine dans l’esprit une association ancrée entre la proximité physique, l’intimité, et les états émotionnels, lesquels sont tributaires de la relation affective avec autrui. Ces trois concepts sont entremêlés.      En somme, m...

Une mort existentielle • dialogue intérieur

Image
  Cela fait peur, cela dérange, quelle étrange sensation que celle de mourir. Et pourtant, cela n’est pas la première fois : j’ai eu plusieurs vie autrefois, et dans cette vie là aussi . Mais ce sentiment persistant et profond, lequel prend le ventre demeure toujours déjà nouveau et terrifiant. Ceci est un mélange d’effroi et de hâte : la fin d’une ancienne vie, et le commencement d’une nouvelle. L’on ressent cette angoisse de mort dans le corps, cette angoisse au fond des tripes, qui tire dans les abysses de l’âme.  Les rêves s’écroulent, et les paysages changent, les gens se métamorphosent, meurent ou s’en vont définitivement.  Au final, le plus difficile dans cette histoire est de dire « adieu » : à ce qui n’est plus, et ce qui ne peut plus être. Soit, ce qui n’entre plus en résonance avec ce Soi nouveau qui émerge du fond des profondeurs de l’Être. La vie s’aligne, les opportunités se présentent, et le nouveau Soi toque à la porte. Il est temps de partir. À la fois de...

Un cœur en morceaux • Poème

Image
J’ai le cœur à fleur de peau, Effleuré presque écœuré, Morcelé parmi les pleurs. Il guérit vite, Mais cicatrise mal. Le cœur lourd sous ma peau ; Il bat comme effréné, Serré dans la douleur. Ce n’est guère banal, quoique je l’évite : J’ai le cœur à fleur de peau, Aimé-je beaucoup trop, Pour en avoir le cœur gros ? La lueur de la vie caresse l’amour D’une onde délicieuse chaque jour. Alors, Où se place la limite, Avant que d’avoir mal ? Or, J’ai trop pensé mes mots Plutôt que de panser les maux. Mon cœur est comme un tombeau, Fait de fleurs et de perles de rosée, Il n’est ici et là rien de plus beau, Qu’une âme au cœur éplorée. Nora Isis©️  

L’Épée du Roi

Image
  L’ÉPÉE DU ROI Nous sommes absolument tous les Créateurs de notre propre histoire : d’une Odyssée justement tissée, dont nous sommes les auteurs.  Voici l’histoire de la rencontre avec notre propre intériorité. Nous sommes tous des chevaliers, mais où dirigeons-nous notre énergie créatrice ? Pour la Guerre, ou pour la Paix ? Cette énergie créatrice et de vie est à l’image d’Escalibur. Une Épée longue, magique et puissante, laquelle nous accompagne dans son fourreau.  Seulement, elle nous raconte que, figée dans la pierre, seul celui dont le cœur est bon saura retirer cette Épée. Cela signifie non pas le fait d’ériger notre perception du Soi au stade de la perfection, mais bien de diriger nos énergies vers le centre : notre cœur.  Celui dont le cœur est encore gelé, ou de pierre, par ses tourments, ne pourra accéder à sa propre puissance. Par puissance, l’on ne parle guère du pouvoir égoïste à l’encontre d’autrui, ou de l’orgueil (hybris) de celui qui, dans la volont...