Accepter de s’effondrer
ACCEPTER DE S’EFFONDRER [La métaphore du contenant pour comprendre notre rapport au « trop plein »] « La force réside dans la capacité à être vulnérable » Il est une métaphore commune du corps structurel, à l’image d’un objet haut et fort qui ne plie guère et qui, par-dessus tout, ne se brise pas. L’on conserve cette idée orgueilleuse que la force réside dans le fait de foncer en avant, et de garder la tête haute sans jamais « courber l’échine ». Or, la force n’a jamais présidé la rigidité, et ne se définit guère par la solifité du mental, mais au contraire, semble se manifester dans la souplesse de l’esprit. Il est à comprendre que la Force profonde se trouve dans la plus fragile plante qui se dresse vers la Lumière, dans les pétales délicates du coquelicot qui frétille sous la brise du soir, dans la tige du roseau qui plie sous le gré du vent, sans jamais rompre, dans l’écorce du chêne dure et chaleureuse. Il est des instants dans lesquels contenir est destructeur, l’on endosse...